L’impasse sur le budget fédéral et la fermeture de nombreuses instances gouvernementales aux Etats-Unis n’aura pas franchement assombri l’humeur positive des marchés. Il faut dire que les nouvelles économiques sont plutôt engageantes. L’ISM manufacturier progresse encore en septembre à 56,2 après 55,7 en août au lieu des 55 attendus au lendemain d’un indice PMI de Chicago également très robuste la veille, et les inquiétudes à l’endroit de la stabilité gouvernementale italienne s’évanouissent, le numéro deux du parti PDL de Berlusconi invitant à voter la confiance mercredi.
Le repli du Cac 40 sur le support des 4125 aura été de courte durée, et la qualité des nouvelles précitées amène l’indice à reconquérir assez brutalement le seuil des 4170 sur un chandelier de la meilleure facture. Celui-ci souligne le biais fortement acheteur qui prévaut par défaut sur les marchés, et nous conforte, sauf nouvelles très négatives, dans un objectif de l’ordre de 4300 à 4500 points pour la fin de l’année.
Pour leur part, les indices américains restent dans la conviction que le problème budgétaire sera vite réglé, et surtout que la plafond de la dette ne peut en aucun cas resté figé et créer un déséquilibre mondial.Le Dow Jones progresse de 0,41% à 15192, le nasdaq touche un nouveau record annuel à 3818 points et gagne 1,23%, tandis que le S&P500 entérine le rebond sur les 1680-1687 mais ne passe pas le cap des 1710, en reprenant 0,80% à 1695 points.
La capacité de l’indice à reconquérir les 4170 qui auraient pu s’ériger en résistance sans la sortie de nouvelles encourageantes est plutôt de bon augure pour l’avenir. Il faudra que le Cac 40 passe 4205 pour libérer la voie au test des 4230, et en cas de franchissement vers de nouveaux records, peut-être dans le sillage de créations d’emplois qui dépasseraient les 180.000 attendues mercredi selon l’enquête ADP. Ce chiffre sera examiné avec beaucoup d’attention alors que les chiffres du chômage de septembre ont désormais peu de chances d’être publiés vendredi pour cause de fermeture d’un grand nombre de services fédéraux dont le Bureau des statistiques de l’emploi (BLS).
Sans se surexposer en raison d’incertitudes toujours d’actualité, le biais positif peut inviter à envisager avec prudence quelques prises de positions vers 4170 points.
Attention toutefois à la posture très rigide de la Chambre des représentants à majorité républicaine, qui pourrait ne lâcher sur le plafond de la dette que parce que des marchés de plus en plus fébriles finissent par l’y obliger. Espérons qu’il ne sera pas nécessaire d’en passer par là, mais cela pourrait alors induire un repli temporaire plus marqué.