Compte tenu des 215 000 créations d’emplois annoncées mercredi par l’ADP, on aurait pu espérer une bonne surprise sur le front de l’emploi de décembre aux États-Unis. En fait, le chiffre ressort parfaitement en ligne avec les attentes à 155 000 créations, et au même rythme régulier que depuis deux ans. Dans l’ensemble, cela n’est pas si mal, d’autant que l’ISM des services à 56,4 au lieu des 54 attendus témoignent d’une vigueur renouvelée dans le domaine des services, alors même que la tension ne cessait de monter jour après jour face à l’absence de compromis pour éviter la falaise fiscale.
Le CAC 40 aura une fois encore répliqué le comportement de la veille, avec un accès de faiblesse jusqu’au support des 3700 en matinée, suivi à l’approche de l’ouverture des indices américains d’une reprise modérée, pour clôturer la semaine sur un chandelier de belle facture, au plus haut de la séance, et sous une projection clé que nous abaissons de 3760 à 3745 points. A priori, ce seuil devrait opposer quelque résistance, avant de laisser éventuellement la place à une nouvelle impulsion vers 3790 en cas de franchissement.
Malgré une légère fébrilité suscitée par la publication des minutes de la dernière réunion de la Fed qui met en évidence des opinions partagées sur la pertinence de poursuivre les rachats de dette tout au long de l’année, les indices américains s’accommodent d’indicateurs américains assez engageants. Le Dow Jones gagne 0,33 % à 1335, le Nasdaq 0,05% à 3102, et le S&P 500 approche d’un test de ses plus hauts de 2012 à 1475, en progressant de 0,45% à 1466 points. Déborder 1475 points lui permettra de pointer vers ses recods historiques à 1578 points.
A la faveur d’une économie mondiale qui, hors Europe, donne des signes de stabilisation favorable, et peut-être de progression un peu plus soutenue que prévue, les taux longs ont tendance à reprendre de la hauteur aux États-Unis, notamment en raison des hésitations précitées au sein de la Fed. Il n’est pas interdit de penser que le reflux des obligations puisse se matérialiser au cours des prochains mois au bénéfice des marchés actions.
Nous avons exposé le fait que le marché américain n’est pas cher historiquement aux niveaux actuels, surtout si les résultats des entreprises devaient, comme c’est souvent le cas, s’avérer majoritairement supérieurs aux attentes à l’occasion de la publication des résultats ces prochaines semaines. Si vous ne l’avez pas fait, je vous invite à lire l’analyse du CAC 40 du 3 janvier, à la fin de laquelle j’expose mes arguments en ce sens.
Il reste un facteur important à suivre de près avec le niveau de l’euro qui a momentanément cassé le seuil des 1,3030 dollar avant de se ressaisir mais sans déborder le cap des 1,32 dollar, tandis que le yen continue de s’effriter lourdement contre dollar.
Pour ceux qui investissent avec une vision macro-économiques globales, cela nous amène à conseiller d’investir sur le Japon en couvrant les positions contre la baisse du yen que l’on pourra vendre à hauteur de ses achats si l’on souhaite juste neutraliser les effets de change. Les actions des grands exportateurs japonais comme Toyota ou Sony devraient profiter de cette situation et leurs cours en Yen offrir de formidables performances à condition de se couvrir.
En ce qui concerne le CAC 40, nous conseillons de continuer à acheter vers 3700, a fortiori vers 3675 en attendant le franchissement des 3750 points, peut-être dès la semaine prochaine si le S&P500 déborde les 1475 points.